Art africain, une source d’inspiration riche en enseignements

     Malgré sa valeur exceptionnelle, l’art africain a seulement été reconnu à partir des années 80. On y retrouve la richesse caractéristique de l’Afrique, où se mêlent un nombre incalculable de traditions, ethnies et religions. À la recherche d’esthétique ou d’authenticité, partez à la découverte de ces statues, masques, stèles, fresques et objets d’avant, construits de matières brutes avec un savoir-faire inégalable.

     Si les masques Peuhl viennent d’abord à l’esprit, l’art africain, c’est aussi de sublimes arabesques, les architectures maghrébines et syriennes. Ce sont les tissages, instruments de musique et vêtements traditionnels, finement brodés et ciselés. Un artisanat ancestral, basé sur le polythéisme bouddhiste ou égyptien, des représentations sans visages et scènes religieuses. Des outils, offrandes et poupées nous offrent un aperçu touchant de scènes de vies qui ne se racontent habituellement qu’à l’oral et en famille. Des styles colorés, où le luxe et l’élégance côtoient le Beau. Bois précieux, ivoire, or ou métal, chacun possède sa propre histoire, ses propres valeurs.

     Une toile marquée de sang séché peut déstabiliser certains clients. Mais n’est-ce pas le propre de l’art? Ces témoins du temps, des conditions de vie et des perceptions à travers le monde constituent un point de vue précieux, qui incite à la réflexion. Prise de conscience solidaire ou personnelle, ces oeuvres transmettent un enseignement, une énergie particulière à chaque admirateur.

     Bien qu’un décret de l’UNESCO interdise l’exportation d’œuvres d’art hors du continent, le marché noir prospère et beaucoup d’objets restent inconnus des autorités.
Comme disait Confucius, «Lorsqu’un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que lui donner un poisson ». Ne serait-il pas justifié d’accorder à ces artistes trop souvent anonymes une compensation salutaire pour eux, mais si mince comparativement au budget dédié à l’art?